Les troubles psychologiques des patientes atteintes d’un cancer du sein


11 janvier 2019 Facebook Twitter LinkedIn Google+ Sport et santé



La loi de modernisation du système de santé français telle que voté en janvier 2016 a notamment pour objectif de mettre ne place un dispositif adapté aux spécificités de la psychiatrie et de la santé mentale afin de contribuer à l’amélioration continue de la prise en charge sanitaire de l’accompagnement médico-social des patients qui souffrent tant physiquement que moralement après le choc d’une annonce, le combat d’une maladie telle que le cancer.

Il est reconnu que la maladie génère un impact non négligeable sur le bien être moral et inversement, la bonne ou mauvaise santé psychologique à une influence sur la santé physique. En effet, il est admis le « le mal à dire » est synonyme de « mal a die ». Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime et peut causer des souffrances dont le corps va pourtant chercher à extraire naturellement tous les méfaits pour attirer l’attention sur les soins à prodiguer et l’attention à apporter pour un retour à l’équilibre et au bien être. Certaines maladies sont ainsi réputées être simplement psychosomatiques. Alors si l’environnement de la personne est malmené par le stress, un facteur de risque du cancer, il se trouve inéluctablement un lien très étroit entre le cancer et le psychisme d’un patient à bout de ressource pour vivre en paix et en harmonie entre son corps et son esprit. Les femmes sont particulièrement touchées par le stress au regard de la charge mentale qui pèse sur leurs épaules dès que leur statut de femme se transforme en celui de mère.

Les femmes plus touchées par le stress risquent de développer plus facilement le cancer du sein

L’impact des troubles de diverses natures a une répercussion corporelle responsable de maladies insidieuses qui prennent place alors que le mal être perdure au fur et à mesure que la personne se perd dans son quotidien surchargé, elle ne peut plus faire attention à elle, trouver réconfort et douceur dont elle a besoin. Le réconfort et la douceur feront appel à la maladie afin de pouvoir stopper le régime maltraitant mis en place au quotidien. Les soins assurés par les traitements thérapeutiques, les prises en charge médicales seront curatives à défaut de pouvoir être préventive. Et encore, les réminiscences dépendront de l’apport affectif dispensé par l’entourage du malade.
Le cancer du sein est donc le premier cancer développé par les femmes et se trouve deux fois plus élevé chez les femmes qui présentent un trouble psychologique de type anxiété, dépression, troubles bi-polaires au-delà des critères liés à l’âge ou l’hérédité, la consommation de tabac ou alcool pour développer le risque du cancer du sein. Pourtant ce cancer est très bien traité avec une survie nette à 5ans estimée à 87 % . Cependant comme toute maladie liée au stress, burn out etc, le cancer du sein et ses traitements laissent une trace durable dans l’esprit de la femme qui a besoin d’être accompagnée dans son rétablissement pour limiter l’impact psychologique du cancer du sein sur les patientes et éviter ainsi toute récidive de la tumeur.

Accompagner les femmes dans leur rétablissement pour limiter l’impact psychologique du cancer du sein sur les patientes

La loi de modernisation du système de santé prévoir une nette amélioration du parcours de soins de qualité pour l’ensemble des affections de longues durées et traumatisantes necessitant un dispositif adapté et durable. Dans le cadre du plan cancer cela signifie donc qu’il est nécessaire de personnaliser la prise en charge des malades et renforcer les liens avec le médecin traitant.

David Servan-Schreiber, médecin, directeur de recherches et scientifique a pu écrire de remarquables découvertes sur la guérison du cancer et concerné par la maladie a pu mettre à jour la prise en charge du patient dans sa globalité au-delà des traitements par voie chirurgicale, chimiques et radio-thérapiques, il y a bien une prise en charge post- thérapeutique qui doit être mise en place tout en faisant confiant aux capacités de résiliences corporelles. Le bien être physique moral sont alors de mise. C’est ainsi que les activités physiques peuvent maintenant être prescrites par le médecin traitement et remboursées par les régimes de sécurité sociale. Selon Phillipe Douste-Blazy, ancien ministre de la santé : « le premier devoir d’une société est de reconnaître qu’il n’existe pas une seule réponse à la souffrance psychique. » mais force est de constater que l’aide psychologique après cancer est bien nécessaire pour retrouver une vie normale tout en changeant drastiquement son environnement quotidien afin d’y vivre plus sereinement, éliminer tous les facteurs de stress et remédier aux troubles qui accentuent le surmenage.